Lectures

  • « Nous les oubliés de l’Altiplano, Témoignage d’un paysan des Andes boliviennes » Pedro Condori, Ed. L’Harmattan – Coll. Recherches et documents – 1996

    Pour entrer de plain-pied dans une communauté de l’Altiplano… La vie – ou survie ? – d’une communauté quechua de la région de Potosi, évoquée, en toutesimplicité par l’un de ses membres . Un témoignage humain et prenant, qui donne une image très concrète des conditions d’existence, des coutumes, des croyances et des rapports au monde de ces hommes et femmes des hauts plateaux andins.

  • « Maestro » Xavier-Laurent Petit

Qu’est-ce qui peut sortir un enfant des rues, de la misère et de la peur ? Depuis la disparition de ses parents, Saturnino lutte pour survivre et protéger sa petite soeur, Luzia. Un jour qu’il manque de se faire embarquer par les Macacos, la milice du dictateur Ayanas, un vieil homme lui sauve la mise. Il se présente comme chef d’orchestre et invite Saturnino, sa soeur et ses amis de fortune à le retrouver dans une grande maison des quartiers chics : l’Escuela Municipal de Mùsica. C’est ainsi qu’une étrange troupe de cireurs de chaussures, de vendeurs à la criée et de laveurs de voitures se pressent chaque jour pour écouter le “vieux” jouer La Marche de Radetzky, de Johann Strauss et découvrir Mozart, Bach ou Vivaldi. Sous l’oeil bienveillant du musicien, les enfants choisissent un instrument et se mettent au travail, jusqu’à donner corps à un drôle d’orchestre en guenilles. Dans une dictature pas si imaginaire que ça, l’auteur réussit, malgré son sujet, à se tenir à une distance appréciable du mélo.

  • « Luz ou le Temps sauvage » Elsa Osorio

A vingt ans, à la naissance de son enfant, Luz commence à avoir des doutes sur ses origines, elle suit son intuition dans une recherche qui lui révélera l’histoire de son pays, l’Argentine. En 1975, sa mère, détenue politique, a accouché en prison. La petite fille a été donnée à la famille d’un des responsables de la répression. Personne n’a su d’où venait Luz, à l’exception de Myriam, la compagne d’un des tortionnaires, qui s’est liée d’amitié avec la prisonnière et a juré de protéger l’enfant. Luz mène son enquête depuis sa situation troublante d’enfant que personne n’a jamais recherchée. Un thriller loin des clichés dans lequel l’amour cherche la vérité.

  • « Comprendre l’agriculture paysane dans les Andes Centrales » Pierre Morlon, Editions INRA – 1992

L’agronome Pierre Morlon se détache de la pensée agronomique occidentale pour comprendre lespratiques des paysans des Andes péruviennes et boliviennes. Il nous fait ainsi découvrir un système agricole admirablement adapté aux conditions hostiles de cette région. De quoi ébranler les concepts du développement durable en vogue ! Les explications sont d’autant plus passionnantes qu’elles s’appuient aussi sur des études archéologiques et des documents historiques des XVI° et XVII° siècles.

  • Bolivie – Vision de lumière et d’espace Etienne Dehau – Editions Herme – 2002

Invitation au voyage ! Superbes photos consacrées aux paysages de l’Altiplano, aux vestiges de Tiahuanaco, à l’architecture des villes coloniales et des missions jésuitiques, au monde indien . Des commentaires pertinents, quoique parfois un peu sommaires.

  • Chiquito, le petit mineur Pierre Landais – Ed. Entre deux rives – 2002

Petit ouvrage de la série « L’Amérique latine racontée aux enfants ». Un jeune garçon de Potosi évoque ses – rudes – conditions d’existence . Intéressant, même pour les grands !

  • Les Veines ouvertes de l’Amérique latine (essai) Eduardo Galeano – Ed. Pocket – Coll. Terre humaine poche – 1971

L’héritage des conquistadors. Une analyse partisane – l’auteur est un fervent admirateur du régime castriste cubain…- mais éclairante, des conséquences négatives et durables de la colonisation espagnole en Amérique latine. Les données datent un peu, mais l’ouvrage permet de mieux appréhender les problèmes de ce continent.

  • Parlanaka Clemente Mamani Laruta – Ed. L’Harmattan – 1999

Récits mythologiques et contes pour enfants… Des récits fondateurs de la civilisation aymara et des légendes merveilleuses pour petits et grands. Une porte ouverte sur la culture et l’imaginaire des peuples des hauts plateaux boliviens.

  • Amauta José Mendoza et Cécile Boisel – Ed. L’Harmattan – 2004

Des contes boliviens bilingues pour parfaire votre espagnol ! Ces deux récits, liés à l’instrument mythique qu’est le charango, évoquent la création merveilleuse et les pouvoirs de celui-ci.

  • Les Forçats Jacques-Michel Pittier – Ed. L’Aire et le Castor astral – 1989

Un roman historique. La construction, par des prisonniers indiens enrôlés de force, d’une ligne de chemin de fer reliant le Chili à la Bolivie par le désert d’Atacama . Un récit épique, qui n’épargne ni les « décideurs » occidentaux, ni les cadres militaires locaux !

  • Luzmila, enfant de Bolivie Editions PEMF, Collection Enfants du Monde, 2004

La vie d’une fillette dans un village proche de Potosi… L’ouvrage est très simple, mais attachant . Il convient parfaitement aux plus jeunes, et en particulier aux tout jeunes lecteurs . Une découverte intelligemment orchestrée de la vie d’enfants du bout du monde.

  • Bolivie Dominique Fernandez – Photographies de Ferrante Ferranti, Editions Stock – 1999

Mi-journal de voyage, mi-guide, ce beau livre aux photos soignées trace un itinéraire vagabond ; partant de La Paz, « ville la moins intéressante de Bolivie », mais s’attardant à El Alto, on part ensuite à la découverte des surprenantes églises qui jalonnent l’Altiplano, du « monde à part » qu’est la région du lac Titicaca . Après avoir parcouru la route qui mène à Potosi, on arpente les couvents et marchés de Sucre, les missions de Santa cruz et San Javier ; on assiste à la fête des Rameaux de Potosi, aux réjouissances de la Semaine Sainte à Concepcion . Une vision non exhaustive, mais très personnelle, d’un pays auquel l’auteur et le photographe semblent s’être attachés…

  • Poésie bolivienne du XXè siècle Adolfo Caceres Romero – Editions Patino – Genève – 1986 (bilingue)

Un panorama plein de richesse, de sensibilité et de diversité d’une poésie trop souvent oubliée des lecteurs – et éditeurs ! – occidentaux. Quelques exemples valent, ici, bien mieux qu’un commentaire… « Monts imposants, prouesses de granit, comme galop immobile de montagnes ! Vous ne passerez pas même si passe la terre ! Je vous porte à jamais dans mes entrailles ! »Franz TAMAYO

« Altiplano griffé de chemins et de tristesse comme main de mineur. » Oscar CERRUTO

« C’est lui, mon pays né pour le temps et l’espérance . Seules lui restent aujourd’hui sa tendresse orpheline, son humilité métisse, sa chair déchirée et douloureuse … ! » Gonzalo Vaquez MENDEZ

  • Terre indomptable Raul Botelho Gosalvez – Ed. L’Harmattan – Coll.L’Autre Amérique – 1994

Maladroit, mais sincère… Le récit et le héros vont d’un pas incertain, la traduction et l’orthographe laissent rêveur(se) ! Mais les descriptions de la pampa et des forêts du Beni (nord-est tropical), pleines de lyrisme, traduisent la ferveur de l’auteur pour cette région, si différente de l’Altiplano.

  • Les Déserts : La Vie malgré tout – Chili/Bolivie/Ushuaïa (DVD)

Invitation au voyage . Des images époustouflantes de la Laguna colorada et du Salar d’Uyuni, de leur faune et de leur flore !

  • Rituels et croyances chamaniques dans les Andes boliviennes Virginie de Véricourt – Ed. L’Harmattan – Coll. Connaissance des hommes – 2000

« Les Semences de la foudre » sur l’Altiplano (région de Potosi). L’auteur, qui a passé de longs mois au sein de plusieurs communautés, a passé au crible ce que l’on a coutume d’appeler le « syncrétisme religieux » . Son étude est fondée sur l’observation des célébrations, l’analyse du comportement et du discours rituels et l’enquête auprès des yataris (guérisseurs). Elle éclaire ainsi les cultes rendus à la fois aux saints « importés » du Vieux Continent et aux divinités précolombiennes. Passionnant !

  • Le coopérant, missionnaire ou médiateur ? Rencontre de cultures et développement dans les Andes François Greslou, éditions Syros, Collection des Ateliers du Développement .

Un témoignage, qui se lit comme un roman, d’une expérience de 20 années de coopération dans les Andes. Il remet la coopération à sa place et nous fait entrevoir la richesse de la culture andine.